Hiiiiiiiiiii !!! (fan hystérique)

Ce week-end se tient à Lyon la 5ème édition du festival Lyon BD. En bon bédéphile snobinard, je suis donc allé y faire un saut hier. Comprenez que comme j'habite pas loin, j'ai pas besoin de monopoliser mon week-end et de mettre 150 euros dans un billet de train et une chambre d'hôtel, j'y vais "juste pour voir", entre le dessert et le café. (En réalité j'ai quand même plus de 2 heures de TER entre Annecy et Lyon et pis pour une fois que j'avais une occaz' pour voir mon idole j'allais pas manquer ça.)

J'ai donc pris mon plaisir habituel à approcher les représentants de ce monde des histoires et de l'image tout en saignant mon porte-monnaie pour alourdir mon sac de rêve et de papier imprimé. Ouah, Pénélope s'est teinte en rousse ! Serait-ce un signe de rapprochement avec Boulet ? Voilà voilà.

Le stand des Editions Fei est le premier que j'ai gratifié de ma présence dilettante, attiré que je suis par tout ce qui vient du bout de l'Asie (et concrètement par les endroits où on n'a pas besoin de se bousculer pour y voir quelque chose). Je me suis retenu d'acheter une affiche d'un mètre qui n'aurait trouvé sa place sur aucun de mes murs, mais j'ai cédé devant ce petit volume dont le scénariste présent (Patrick Marty) a su me donner envie. Cette histoire se passe en Chine aux alentours de l'an 1000. Le Juge Bao a reçu carte blanche de la part de l'empereur (dynastie des Song du Nord pour ceux qui s'y connaissent - moi pas) pour faire le ménage dans les coins reculés de l'Empire dont les représentants se laissent aller à la corruption et au despotisme. Les histoires du Juge Bao sont donc des polars mâtinés de folklore chinois et d'éléments histo riques. Le style graphique en noir et blanc est sombre et réaliste et le scénario est plein de rebondissements, même si j'avoue y avoir trouvé peu de surprises (trop habitué aux ficelles des complots à la chinoise ?). Pas une révélation, mais un petit ouvrage sympathique.

L'atelier Arbitraire est un atelier lyonnais qui s'auto-édite en utilisant la sérigraphie. Coïncidence ou pas, ce que j'ai lu dans le 8ème numéro de leur fanzine m'a rappelé le style ce certaines choses très particulières qu'on trouve aux éditions Cornélius qui bâtirent leur renommée en utilisant cette technique d'impression. Pas le style Dupuy & Berberian ni Lewis Trondheim, plutôt quelque chose comme Blanquet ou Robert Crumb. Du trash et du bizarre en noir et blanc donc, mais avec pas mal d'humour (noir). J'ai eu un coup de coeur pour les histoires de Charles-Edouard (tes vraiment qu'un sacré connard !) et les aventures de Super Arbitraire. Je vous aurais bien scanné un petit truc pour vous donner une idée mais j'ai peur que le fanzine ne supporte pas bien la mise à plat ouvert. Vous pouvez toujours jeter un oeil sur ce site qui vent le numéro 7, en attendant que s'ouvre www.arbitraire.fr, le site officiel.

Mise à jour : ils ont un Myspace.

Enfin, voyant que Lewis Trondheim s'offrait une séance de dédicaces, je me suis rué pour acheter un de ses ouvrages que je n'avais pas encore, en me disant que je m'autoriserait une heure de patience dans la file d'attente qui menait jusqu'à sa table (mais c'est bien parce qu'il était en bout de chaîne et qu'il n'était pas nécessaire de jouer des coudes entre les aficionados de Fabrice Parme, que j'aurais bien courtisé aussi si j'avais eu mon Panique en Atlantique sous la main, et ceux de Pénélope Bagieu). Malheureusement pour moi, ou pas parce que finalement obtenir une dédicace est plus un petit plaisir qu'une quête du Graal pour moi, la file d'attente était fermée quand je suis arrivé. Je suis donc allé m'asseoir dans un coin et j'ai commencer à dévorer mes nouveaux joujoux en attendant que la salle de conférence où aurait lieu la rencontre avec le même Lewis Trondheim soit ouverte. Et je fus cette fois récompensé puisque j'eus le plaisir de le voir créer un de ses petits riens en direct, avec commentaires, interview et questions du public. Si ce qu'il fait vous intéresse, sachez donc que la conclusion de Donjon Crépuscule n'en est plus qu'à 2 ou 3 volumes de là où on en est, qu'il travaille actuellement avec sa femme sur un tout nouveau projet de type saga sur plusieurs volumes (l'info est tellement fraîche qu'ils n'ont même pas encore d'éditeur), et qu'il n'y aura certainement plus d'aventures avec ou sans Lapinot.

On va terminer avec un petit mot sur Île Bourbon 1730 même si je ne l'ai pas encore lu. L'histoire était prévue pour être un Lapinot chez les pirates, puis Trondheim s'est ravisé pour en faire une chronique sur la piraterie sur l'île de la Réunion, avec son style animalier habituel, et le concours actif du scénariste Appollo (mise à jour : bordel de ø, même avec le bouquin sous les yeux j'arrive à faire une faute dans le nom d'un des auteurs !).

Comments

[Max]

C'est quand même dommage que ça soit tombé le même week-end que le Hellfest !

J'y serais bien allé avec toi !

[Kirawea]

Euh ... J'avais faim ...

[Steph]

Jolie note mais qui se finit abruptement! T'en avais marre, tu n'as pas jugé la conclusion nécessaire, ou tu compte raconter la suite dans une deuxième partie?